Mes Voyages
Ci contre, on voit un aperçu des lieux où j'ai eu l'opportunité de mettre un pied à terre sur le globe. Des lieux qui m'auront été possibles de poser pied tout d'abord en tant qu'immigré, puis en tant que voyageur et en tant que camionneur.
Voyager, a toujours été pour moi un but, un moyen de découverte et d'apprentissage. Mais comme plusieurs, un moyen qui m'a été longtemps inatteignable. Mais la vie offre toujours des opportunités et c'est à nous d'en profiter quand elles passent. Tantôt le fruit du hasard, tantôt des portes qu'on défonce et parfois des moyens qu'on se donne. Quand on arrive devant une porte et que celle-ci est fermée et qu'on se doit de la traverser pour aller chercher quelque chose d'important derrière, alors cinq possibilités s'offrent à nous: 1- on regarde si elle est barrée. Si elle ne l'est pas on entre. 2- Si elle l'est on prend la clé et on ouvre. 3- Si nous n'avons pas de clé alors on défonce. 4- On s'assoie devant en espérant que quelqu'un arrive pour l'ouvrir. 5- On rebrousse chemin en se disant ''je n'y pouvais rien elle était barrée''. Voyager est finalement le même principe. Tout dépend des choix qu'on fait et non des moyens qu'on a.
Il existe autant de façons de voyager qu'il existe d'individus. Pour certain ce sont les tout inclus, pour d'autres c'est le sac à dos et pour certains c'est le ''no where'' en moto, en auto en campeur etc. Personnellement, j'ai toujours apprécié les ''no where'' car ils nous sortent des cadres et des horaires rigides. On suit le vent...
Pour beaucoup voyager est synonyme d'aller loin mais dans les faits il n'y a rien de plus faux. Juste aller quelque part pour la première fois, même si c'est à moins de 200 kilomètres de son domicile, est en fait, un voyage. la personne de Trois-Rivières qui décide de se rendre par la route 155 à Latuque est un voyage. La beauté de cette route qui se classe parmi les dix plus belles routes panoramiques au Canada ne vaut t'elle pas la peine d'être vu au même titre qu'une plage des caraïbes? Moins exotique me direz-vous, moi je répond tout simplement différent.
Les voyages intéressants prennent toujours leurs sources dans la bibliothèque de nos intérêts. On a besoin de vacances on choisi le tout inclus. On veut l'aventure, on choisi le sac à dos. Mais encore ici tout dépend de chaque individu. Les gens n'ont pas tous le même seuil de tolérance ou le même niveau d’anxiété. Pour certain, même dans un cadre organisé que réserve le tout inclus, le voyage demeure une aventure et pour d'autre ne pas savoir où ils vont dormir le soir les allume. Certain cherchent la solitude tandis que d'autres la compagnie. Mais qu'en est t'il pour moi? Voici en gros mon histoire...
À l'adolescence, j'ai suivi mon père en Argentine. Son travail nous y a mené. Dans ce cas précis, ce fut pour moi la porte ouverte. J'ai profité de la porte débarrée pour entrer. À l'époque on m'avait donné le choix de rester au Canada ou de partir. J'ai sauté dans l'avion. Le fait de pouvoir aller apprendre l'espagnole et de vivre autre chose de ce que j’avais l'habitude de vivre m'a vite convaincu. Et soyons honnêtes, quitter la polyvalente que je fréquentais et dans laquelle je m'ennuyais à mourir n'a pas été non plus étranger à mon choix. J'en ai aussi profiter pour fuire, je ne cadrait vraiment pas dans le système éducationnel québécois.
À cette époque vous comprendrez que j'étais loin des intérêts photographiques. Mais cette aventure m'aura appris une nouvelle langue, m'aura fait prendre l'avion pour la première fois et me familiariser avec les escales et les aéroports. J'ai visité pas mal d'endroit dans le centre du pays et appris mœurs et coutume différentes. Mon esprit était désormais ouvert à apprendre des autres nations.
De retour au Canada, il me fallu longtemps avant de voyager. Comme pour la plupart, surtout à cette époque, les voyages étaient réservés aux mieux nantis et toutes les défaites étaient bonnes pour justifier le fait de ne pas pouvoir. La porte était fermée et j'ai rebroussé chemin.
Étant devenu père célibataire de deux jeunes garçons, le camping devint ma valeur sure de voyager avec eux d'une façon économique. Quelle belle activité père fils et tellement une belle manière de découvrir le territoire, l'arrière pays et de se loger à faible coup. Les parc nationaux ainsi que d'autre endroits au Québec devinrent mes lieux de prédilection. J'ai pris la clé et j'ai ouvert la porte.
Ayant le gout de voir du paysage, n'ayant pas les moyens financier, ou plutôt dire, ayant trop d'engagements économiques ne me permettant pas d'accumuler l'argent nécessaire pour voyager, pourquoi ne pas voyager en travaillant? Je fit mon entré à l'école de conduite pour camion. Encore une fois, j'ai pris la clé et j'ai ouvert la porte. Le camionnage m'a permis de voir du paysage. une quarantaines d'états américains; Californie, Floride, Arizona, Nouveau Mexique, Nevada, Colorado pour ne nommer que ceux là ainsi que plusieurs provinces canadiennes. Mais, car il y a un mais, travailler sur le transport nous permet de voir du pays mais pas de voyager. Sur le point photographique c'est presque frustrant de passer à pleins d'endroits magnifiques et de ne pas avoir, à cause d'un horaire serré, le temps pour s'y arrêter. Donc les souvenirs photographiques se retrouvent assez limités.
Puis vint le temps de défoncer la porte. Avoir les moyens de voyager est une question de se les donner. Aujourd'hui avec internet il existe toutes sortes de moyens, d'idée, de trucs, de conseil pour y arriver. La réussite est ni plus ni moins proportionnelle à notre désir de voyager. En se départissant de nos désirs matériels et de nos possessions superflus nous nous libérons de nos chaînes et il devient possible de se donner les moyens pour voyager partout sur le globe peu importe notre budget. Le temps de défoncer la porte vint à arrivé et j'ai fais le choix de pouvoir me donner le droit de voyager, de prendre le contrôle de ma vie. Un jour j'ai réalisé que je donnais énormément à mon employeur; Cinquante semaines sur cinquante-deux par année. Sur les deux semaines de vacances aux quelles j'avais droit c'est mon employeur qui me disait quand je pouvais les prendre. J'ai alors réalisé que mon employeur détenait 100% de mon temps. Pourquoi en détenait t'il autant? Il se le partageait avec la banque pour qui je doit travailler pour payer les avances qu'elle m'a donner afin de payer mes biens matériels. Finalement j'étais un prisonnier financier avec une liberté limitée de mes mouvement et sans le plein contrôle sur ma vie. C'était mes biens, mes possessions qui avaient le contrôle.
J'ai choisi de vivre ma vie et non de me contenter d'exister. J'ai décidé de me poser la question avant un achat ''En as tu besoin''? J'ai décidé de vivre dans une petite maison au lieu d'une demeure grande et vide. J'ai décidé de m'installer dans un endroit magnifique aux faibles taxes loin des cartiers luxueux. J'ai décidé de ne plus m'endetter pour des choses anodines et superficielles. J'ai défoncé la porte en ne demandant pas à mon employeur si je pouvais prendre congé mais en prenant congé. Bien entendu j'avise longtemps d'avance. Mon choix est de me donner le droit et non de devenir insouciant. C'est ainsi que je me suis envolé pour l'Argentine trente ans après mon retour au Canada. C'est ainsi que je me suis envolé pour la France visiter mon fils. C'est ainsi que je me suis envolé pour Cuba pour aller relaxer sur les plages des Caraïbes. C'est ainsi que je me prépare à partir pour le Vietnam l'an prochain et pour d'avantage de projets.
La bougie d'allumage pour moi fut un cadeau de mon fils. Un DVD intitulé Le Sel de la Terre. C'est l'histoire du photographe brésilien Juliano Ribeiro Salgado. Ayant l'appel de la planète, il dit un jour à sa femme '' je pars parcourir le monde pour faire de la photo.'' Il plia bagage et partit. Sa femme, par preuve de respect et d'amour accepta et l'aida dans son projet. Elle devint son agente et s'occupait de vendre les photos qu'il lui envoyait.
Son portfolio est remarquable, son histoire est hors norme. Loin de moi de vouloir faire comme lui car je suis du genre casanier, mais un casanier qui a besoin d'aller voir ce qui se passe ailleurs. C'est une histoire qui fait rêver et qui confirme qu'effectivement les choix sont proportionnelles au désir.
L'étincelle fut le décès d'un ami proche emporté par le cancer. J'ai alors vraiment réalisé que le temps que tu ne prend pas pour toi ne te reviendra jamais. J'ai réalisé que personne ne connaît le temps qu'il lui reste. J'ai réalisé qu'on ne peut blâmer les autres et que c'est à nous de bouger.
Mes projets futurs sont de me promener, de visiter et d’immortaliser. Et pourquoi pas devenir conférencier, publier mes photos dans des livres, m’associer à des magazine, des journaux? Le plus fou n'est pas celui qui rêve mais celui que ne rêve pas. Il y a ceux qui trouvent des solutions et ceux qui trouvent des défaites. Dans mon cas, le choix est fait. La vie est trop courte pour la regarder passer et étouffer mes ambitions.
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